Libérer votre parole grâce à la psychothérapie

Stéphane avait 19 ans lorsqu’il a découvert son meilleur ami après son tragique suicide. Cette découverte a laissé une empreinte indélébile sur son esprit et a marqué un tournant dans sa vie. Deux ans plus tard, la première crise d’angoisse de Stéphane s’est déclenchée, comme un écho silencieux de cette découverte macabre.
Cette crise d’angoisse n’était pas un incident isolé. Chaque fois que Stéphane est confronté à une incertitude ou à une peur, cette angoisse resurgit, rappelant la douleur et le choc de ce jour fatidique. Pour lui, l’angoisse est devenue une réaction conditionnée, liée à ce souvenir traumatisant.
Depuis cet événement tragique, Stéphane a du mal à maintenir des relations saines avec ses amis et ses partenaires. Le souvenir de son ami disparu réactive constamment ses angoisses, créant un cercle vicieux où les problèmes relationnels exacerbent son anxiété, et vice-versa.
Les relations de Stéphane sont devenues un terrain miné, où chaque incertitude, chaque malentendu est amplifié par ses angoisses profondément enracinées. Sa difficulté à faire confiance, son besoin de contrôle et sa peur de l’abandon sont autant de symptômes de son traumatisme non résolu.
Il est venu me consulter pour sortir de cette spirale infernale des crises d’angoisses.

« Stéphane, parlons de cette dernière crise d’angoisse que vous avez vécue. Qu’est-ce qui, selon vous, a déclenché cette crise ?

– Je ne sais pas vraiment… Tout allait bien, et puis soudainement, j’ai ressenti cette boule au ventre, cette peur incontrôlable.

– Y avait-il quelque chose de particulier qui s’est passé juste avant cette crise ? Un événement, une pensée ?

– Maintenant que j’y pense, j’étais en train de discuter avec un ami de mon anniversaire. Il voulait organiser une surprise, mais il n’était pas sûr que je serais disponible. C’est là que l’angoisse a commencé à monter.

– Et comment vous sentiez-vous à ce moment-là ? Quelles étaient vos pensées ?

– Je me sentais perdu, comme si tout pouvait s’effondrer à tout moment. J’avais peur qu’il m’abandonne, comme mon meilleur ami l’a fait… Oh, je viens de réaliser…

– Qu’avez-vous réalisé, Stéphane ?

– Cette peur d’être abandonné, cette angoisse face à l’incertitude… C’est exactement ce que j’ai ressenti quand j’ai découvert mon ami. Cette même peur, ce même choc.

– Il semble que votre réaction à cette incertitude concernant votre anniversaire a réactivé les émotions liées à la découverte de votre ami. C’est comme si ce souvenir douloureux était encore très présent et influençait vos réactions face à des situations similaires.

– Je n’avais jamais fait le lien avant aujourd’hui. C’est terrifiant de réaliser à quel point ce traumatisme influence ma vie quotidienne.

– Il est normal que ces souvenirs traumatisants aient un impact sur votre vie. L’important est de reconnaître ces déclencheurs pour mieux les gérer. Avec le temps et un travail thérapeutique, vous pourrez apprendre à faire face à ces angoisses et à construire des relations plus saines.

– Merci, je pense que c’est un premier pas important pour moi. Je suis prêt à travailler là-dessus. »

Le traumatisme est une réaction émotionnelle intense et prolongée face à un événement ou une série d’événements traumatisants. Il peut s’agir d’une expérience directe de danger ou de menace, ou encore de la confrontation à des situations extrêmement stressantes ou choquantes. Le traumatisme peut laisser une empreinte durable sur la psyché de la personne, influençant sa perception du monde et de soi-même.

Une crise d’angoisse, quant à elle, est une manifestation soudaine et intense de peur ou d’anxiété, souvent accompagnée de symptômes physiques tels que palpitations, sueurs, tremblements, et sensation d’étouffement. Ces crises peuvent être déclenchées par des situations spécifiques ou survenir de manière imprévisible.
La corrélation entre traumatisme et crise d’angoisse réside dans le fait que les expériences traumatisantes peuvent servir de déclencheurs pour les crises d’angoisse. Les souvenirs, les sensations ou même les pensées associées à l’événement traumatique peuvent réactiver l’anxiété et provoquer une crise.
Dans le cas de Stéphane, la découverte tragique de son meilleur ami a créé un traumatisme profond. Cette expérience a laissé une empreinte émotionnelle si forte que les situations rappelant cet événement (comme l’incertitude concernant son anniversaire) peuvent déclencher une crise d’angoisse. La peur de l’abandon, la perte de contrôle et l’incertitude deviennent des déclencheurs potentiels, car ils sont étroitement liés à son expérience traumatisante.
En somme, le lien entre traumatisme et crise d’angoisse est souvent celui d’une réaction conditionnée. Le traumatisme crée un schéma de réponses émotionnelles et physiologiques face à certaines situations ou stimuli, qui peuvent déclencher des crises d’angoisse même des années après l’événement initial. Le travail thérapeutique vise alors à identifier ces déclencheurs, à comprendre leur origine et à développer des stratégies pour les gérer efficacement.
*Stéphane est un personnage fictif

Si vous voulez en parer à un psy, contactez-moi…

À propos de l’auteur

Frédéric Makhlouf, praticien en psychothérapie, dédié à guider ceux qui souhaitent entamer un parcours de résilience. Mon approche bienveillante encourage chacun à explorer ses difficultés pour retrouver équilibre et vitalité. Prêt à franchir le premier pas? Je vous propose un appel d’écoute pour vous accompagner dans cette démarche.