Dans ma pratique de la psychothérapie, je me place avant tout dans une approche de cure par la parole, celle que Sigmund Freud appelait la « talking cure ». C’est-à-dire que la thérapie repose principalement sur l’écoute, l’échange et l’exploration de l’inconscient par la parole – et notamment par une approche narrative de soi.
Cependant, il arrive que l’anxiété prenne une place tellement envahissante que mes patients se retrouvent submergés, incapables de se détacher de cette sensation paralysante qui les envahit. Dans la plupart des cas, je leur recommande d’aller voir un médecin ou un psychiatre pour une prescription de médicaments adaptés. Mais cela n’est pas toujours nécessaire d’en arriver là.
Dans ces cas-là, j’ai recours à l’hypnose pour aider certains de mes patients à retrouver un premier niveau d’apaisement.
Pourquoi utiliser l’hypnose pour traiter l’anxiété ?
Quand l’anxiété est trop forte, les mots seuls n’ont parfois plus le même impact. Les pensées anxieuses tournent en boucle, les émotions débordent, et le corps lui-même se crispe, se ferme. Dans ces moments-là, il devient difficile de travailler uniquement par le biais d’une thérapie verbale classique, car la souffrance est trop intense et immédiate. L’hypnose permet alors d’agir sur un autre registre, de contacter les dimensions plus profondes de l’esprit et du corps, là où la parole seule ne suffit plus. Elle offre une voie directe pour entrer en contact avec les mécanismes émotionnels bloqués et soulager rapidement le patient.
Mon approche de l’hypnose : le patient au cœur de la suggestion
Contrairement à l’image classique d’un thérapeute « imposant » des suggestions hypnotiques, mon approche est différente et plus personnalisée. Lorsque je décide d’utiliser l’hypnose, c’est après avoir pris le temps de connaître en profondeur l’histoire du patient, ses déclencheurs, ses peurs, et ses espoirs. À travers nos séances, j’observe et j’analyse ses représentations, ses perceptions et ses métaphores personnelles. C’est cette connaissance intime de son monde intérieur qui guide ensuite mes suggestions hypnotiques.
En fait, ce n’est pas vraiment moi qui induit la suggestion, mais le patient lui-même. Nous nous rapprochons d’une forme d’auto-hypnose guidée. À travers son récit, ses mots, ses symboles, ce sont déjà ses propres ressources qui s’expriment. Mon rôle est alors de rassembler ces éléments pour créer un environnement hypnotique où il puisse se reconnecter à sa capacité à se calmer, à retrouver un espace intérieur de sécurité. Chaque suggestion est donc unique, façonnée à partir de ce que le patient a déjà partagé en séance, et ce sont souvent ses propres images mentales, ses métaphores, qui deviennent le cœur de l’induction hypnotique.
Une intervention rapide pour soulager l’anxiété
Avec l’hypnose, je constate souvent qu’en deux à trois séances spécifiques intégrées à la psychothérapie globale, il est déjà possible d’obtenir un apaisement significatif. La personne se sent plus calme, moins accablée par les pensées anxieuses, et commence à percevoir qu’un changement est possible. Ce soulagement initial est crucial, car il redonne confiance au patient dans sa capacité à réguler ses émotions, et crée un espace où il peut à nouveau s’ouvrir à une exploration plus profonde.
Revenir ensuite à la thérapie par la parole
L’objectif n’est jamais de s’arrêter à l’hypnose. Une fois le niveau d’anxiété diminué, je reprends le travail dans le cadre de la cure par la parole. C’est là que nous pouvons creuser plus profondément les racines de l’anxiété : les expériences passées, les schémas inconscients, les conflits intérieurs qui continuent d’alimenter le trouble. L’hypnose est donc une porte d’entrée, un outil complémentaire dans une démarche plus large, visant à amener la personne à une compréhension et à une résolution durable de ses difficultés.
Une pratique intégrée pour un accompagnement personnalisé
Au final, l’hypnose n’est pas pour moi une technique isolée. Elle s’inscrit dans un processus global où chaque élément de la thérapie s’imbrique, se nourrit de l’autre. L’écoute, la parole, et l’hypnose forment un tout cohérent pour aider mes patients à retrouver leur équilibre émotionnel. Pour certains, quelques séances suffiront à atténuer les crises d’angoisse. Pour d’autres, il faudra aller plus loin, mais chaque pas, chaque intervention, est conçu pour s’adapter à la singularité de leur parcours.
Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, n’hésitez pas à me contacter pour échanger et explorer comment cette approche pourrait vous convenir.
À propos de l’auteur
Frédéric Makhlouf, praticien en psychothérapie, dédié à guider ceux qui souhaitent entamer un parcours de résilience. Mon approche bienveillante encourage chacun à explorer ses difficultés pour retrouver équilibre et vitalité. Prêt à franchir le premier pas? Je vous propose un appel d’écoute pour vous accompagner dans cette démarche.