Guérir des ravages d'un pervers narcissique : le récit de Marc*
Marc a 32 ans. Il travaille dans un prestigieux cabinet de consulting. Il est venu me confier les tourments qu’il endurait suite à une relation professionnelle toxique avec un collègue qu’il qualifie de pervers narcissique (PN).
Au début, tout semblait idyllique. Marc avait participé au recrutement de son collègue. Etrangement, il s’est rapidement senti en confiance et à l’aise avec lui. Cependant, son patron a émis quelques doutes. Il lui avait dit : « Je ne le sens pas ce gars-là. Mais si toi, tu le trouves bien, on le recrute. Je te fais confiance. ». Malgré cet avertissement, Marc annonce lui-même avec joie le recrutement à son futur collègue.
Les premiers temps avec son collègue étaient harmonieux. Ils ressemblaient à une lune de miel professionnelle. Mais des nuages sombres se sont amoncelés au bout d’un mois. Cela a commencé par des réflexions désagréables, puis des reproches constants ont suivi. Ils se sont peu à peu transformés en conflits stériles. Son collègue ne cessait de le remettre en cause sur tout ce qu’il faisait. Les remises en question incessantes de la part du pervers narcissique ont jeté Marc dans un abîme émotionnel.
« Il soufflait le chaud et le froid. Je ne savais jamais ce qui allait me tomber dessus. Je me sentais mal à la simple idée de le voir. »
Les symptômes de son calvaire étaient palpables. Son anxiété était permanente. Des nausées à la simple vue de son collègue, une boule dans la gorge, une peur omniprésente et des doutes permanents minaient sa santé mentale. Marc faisait des crises d’angoisse régulières. Parfois, le niveau de tension interne était tel que son dos se bloquait. Il lui arrivait de courir aux toilettes tant les spasmes agitaient ses intestins. Il pouvait également lui arriver de sentir son coeur serré. Son collègue peinait à dissimuler un rictus sadique chaque fois qu’il voyait Marc en souffrance. Ce dernier n’en pouvait plus. Il se sentait de plus en plus seul face à ce problème. La calomnie de son manipulateur a atteint son paroxysme lorsque même son propre patron commença à douter de lui. Marc était devenu l’ombre de lui-même, victime des ravages du narcissisme toxique. Estimant qu’il n’y avait plus de solution possible dans son entreprise, il a fini par trouver un autre emploi et quitter. Il pensait qu’il allait enfin pouvoir passer à autre chose.
Lorsque Marc est venu me consulter, il était en proie à une hyper vigilance paranoïaque, voyant des pervers narcissiques à chaque coin de rue. Son obsession pour son ex-collègue empoisonnait sa vie personnelle et professionnelle, mettant même son couple en péril.
Mon rôle en tant que thérapeute était de l’accompagner sur le chemin de la résilience. Ensemble, nous avons exploré ses émotions, ses pensées et ses croyances pour reconstruire sa confiance en lui. Petit à petit, Marc a pris du recul par rapport à son expérience traumatisante. Aujourd’hui, il se libère peu à peu des chaînes du passé et retrouve la sérénité.
Le récit de Marc est un témoignage poignant des effets dévastateurs du narcissisme toxique, mais aussi de la force de la résilience humaine. Si vous vous reconnaissez dans son histoire, n’hésitez pas à demander de l’aide. Vous n’êtes pas seul, et il y a de l’espoir au bout du tunnel.
*Marc a donné son accord pour le récit de son histoire. Il souhaite donner confiance à ceux qui veulent guérir d’une relation toxique avec un pervers narcissique. Marc est un prénom d’emprunt pour garantir son anonymat.
À propos de l’auteur
Frédéric Makhlouf, praticien en psychothérapie, dédié à guider ceux qui souhaitent entamer un parcours de résilience. Mon approche bienveillante encourage chacun à explorer ses difficultés pour retrouver équilibre et vitalité. Prêt à franchir le premier pas? Je vous propose un appel d’écoute pour vous accompagner dans cette démarche.