Existe-t-il un bon ou mauvais stress ?
Dans notre société moderne, le stress est souvent perçu comme un adversaire à combattre ou un allié à cultiver selon son type : bon ou mauvais. Cette dichotomie semble offrir une perspective simple sur un phénomène complexe. Cependant, est-il vraiment juste de catégoriser le stress de cette manière, et est-ce que cette classification binaire nous aide réellement à mieux le comprendre ?
D’un côté, le « bon stress » est souvent associé à des situations stimulantes qui nous poussent à nous dépasser, à atteindre nos objectifs et à nous sentir vivants. C’est le stress de performance qui peut nous motiver à donner le meilleur de nous-mêmes lors d’une présentation importante ou d’un défi sportif. De l’autre côté, le « mauvais stress » est généralement lié à des pressions excessives, à des situations anxiogènes qui peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre santé mentale et physique. C’est le stress chronique résultant de situations telles que le surmenage au travail, les problèmes relationnels ou les préoccupations financières.
Cependant, en réalité, la frontière entre le bon et le mauvais stress est souvent floue et subjective. Ce qui peut être perçu comme un défi excitant pour une personne peut être source d’anxiété pour une autre. De plus, même le « bon stress » peut devenir nuisible s’il est excessif ou prolongé. Par exemple, le stress lié à un nouvel emploi stimulant peut rapidement basculer vers le burn-out si les attentes professionnelles deviennent trop écrasantes.
En outre, cette distinction simpliste entre bon et mauvais stress peut conduire à une stigmatisation injuste de ceux qui souffrent de troubles liés au stress. En effet, ceux qui luttent contre des situations stressantes peuvent se sentir jugés s’ils ne parviennent pas à percevoir leur stress comme étant « positif ». Cette pression sociale peut alors aggraver encore davantage leur détresse émotionnelle.
Plutôt que de se concentrer sur la catégorisation du stress en termes de « bon » ou de « mauvais », il serait plus bénéfique d’adopter une approche plus nuancée et holistique. Reconnaître que le stress est une réaction naturelle à certaines situations de la vie et qu’il peut être influencé par une multitude de facteurs individuels et environnementaux est essentiel.
De plus, apprendre à gérer le stress de manière saine et adaptative devrait être une priorité, qu’il soit perçu comme positif ou négatif. Cela implique de développer des stratégies de coping efficaces, telles que la méditation, l’exercice physique, la gestion du temps et le soutien social, pour faire face aux défis de la vie de manière constructive.
En conclusion, la dualité du stress en bon et mauvais peut offrir une perspective simplifiée, mais elle ne capture pas la richesse et la complexité de cette expérience humaine universelle. En reconnaissant la nuance et en adoptant une approche plus globale de la gestion du stress, nous pouvons mieux comprendre ses implications sur notre bien-être et travailler vers un équilibre plus sain dans nos vies.
À propos de l’auteur
Frédéric Makhlouf, praticien en psychothérapie, dédié à guider ceux qui souhaitent entamer un parcours de résilience. Mon approche bienveillante encourage chacun à explorer ses difficultés pour retrouver équilibre et vitalité. Prêt à franchir le premier pas? Je vous propose un appel d’écoute pour vous accompagner dans cette démarche.